Trois conseils pratiques pour tirer profit de l’internet pendant la période confinement en RDC.

Vous ne sortez plus de la maison car les écoles et université sont fermées ou êtes sous le régime des services minimum au boulot? Avez-vous accès à internet de temps en temps? Voici 3 conseils d’un internaute averti pour tirer le meilleur d’internet pendant cette période d’état d’urgence sanitaire en RDC suite à la pandémie du Corona Virus (COVID-19).  Ils sont faciles à suivre, pratiques et vous permettent de continuez à vous cultiver, à trouver  et à partager des informations vraies et de e-socialiser malgré les gestes barrières qu’il faut appliquer dont certains nous obligent de prendre des distances physique avec nos proches.

Blaise Ndola

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Cultivez-vous, continuez à apprendre sur internet gratuitement et facilement entre temps…

Le saviez-vous ? Il est tellement facile à l’ère du numérique d’acquérir des nouvelles connaissances et de réviser vos leçons et vous préparer à l’Exétat, pour les finalistes de l’école secondaire, grâce aux MOOC (Massive Open Online Courses), aux applications spécialisées ainsi qu’à d’autres genre des plateformes.  Pour les mooc francophones par exemple, il existe un annuaire intéressant  qui vous propose plusieurs possibilités de prendre des cours gratuitement selon un organisateur, un type de cours, une discipline et sur une plateforme de votre choix.  Plusieurs universités et experts organisent des MOOC sur ces plateformes.  Les plus usuels dans le monde francophones seraient ; My Mooc, Udemy, Coursera, Afpa, Apolearn, Canvas, etc…

Localement, plusieurs acteurs du numérique congolais ont aussi développés des solutions pour vous. L’entreprise Vodacom Congo propose une plateforme Instant Learning  pour aider les élèves à réviser des matières et leçons depuis la maison.  Cette plateforme donne accès à des milliers des livres et exercices en lien avec le programme  scolaire congolais sans aucun paiement.  Une autre application androïde Eazy Item Exétat vous permet de réviser vos matières et préparer votre examen d’état pour les finalistes à moindre coût pour sa version beta.

En fin, le moteur de recherche google est là pour vous. Exploitez-le au maximum, il a beaucoup des surprises pour vous. Il vous rassemble en un clic des millions des tutoriels venant des organisations et personnes fiables et digne de foi, des articles, des livres gratuits comme payants sous plusieurs formats et venant des milliers des sources. Voilà comment vous pouvez facilement vous cultiver pendant votre confinement.

Accéder à l’information sûre et vérifiée grâce à internet

Il se peut que des voix s’élèvent comme quoi internet sert à propager que des fausses informations pendant cette période critique pour notre nation et pour le monde entier.  Encore une fois, des jeunes congolais ont développé une solution pour rendre disponible de l’information sûre et vérifiée sur la pandémie du Covid-19 et ce en temps réel.  Les informations que disponibilisent le projet covid-19info.cd proviennent du ministère de la santé qui est l’organe disposant de la bonne information. Une application mobile du même projet est disponible en Français, Lingala et Swahili. Il existe aussi d’autres chaînes des radios et télévisions accessibles en ligne sur internet.  Des blogueurs et influenceurs congolais donnent aussi des informations vérifiées ainsi que le site web du ministère de la santé.  Fiez vous aux canaux d’informations fiables et limitez la propagation des fake news ou infox.

Socialisez et ne déprimez pas

Vous avez révisé vos notes de cours? Vous avez trouvé de l’information vérifiée depuis des canaux officiels et fiables?  Il est donc temps de socialiser au travers les réseaux sociaux et  de rester en contact avec vos proches et amis.  Les gestes barrières nous contraints de ne pas privilégier des contacts physiques, mais internet et les réseaux sociaux trouvent ici leur sens. Seul à la maison avec toute la pression de la pandémie sur vous, il est probable de déprimer.  Ne laissez pas la place à la dépression.  Causez, jouez aux jeux en ligne en groupe avec vos amis, écoutez de la musique en ligne et rester en bonne santé mentale.

L’article est apparu pour la premiere fois sur le site Habari RDC.

Partagez avec vos proches. Bonne santé

Coupure d’Internet en RDC, près de 65 millions de dollars de perte pour l’économie.

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Des blogueurs utilisant internet à Goma.  Photo: Gilbert Bwette

La coupure d’Internet ou toute restriction de l’accès à certaines fonctionnalités du web est une violation des droits fondamentaux de l’homme, tels que la liberté d’expression et le droit à l’information. C’est aussi un énorme coût économique à subir. La dernière coupure de 20 jours en RDC a coûté des millions de dollars à l’économie.

Par Blaise Ndola

Au Congo-Kinshasa, des techhubs et des start-ups naissent chaque jour. Plusieurs nouveaux business sont quasi-totalement dépendants d’Internet pour fonctionner, cas de la vente en ligne ou du transfert d’argent, par exemple. Des universités utilisent de plus en plus Internet pour des cours et des recherches. Les compagnies de télécommunications paient des impôts et des taxes sur leurs revenus. Du coup, couper totalement Internet dans un pays de plus de 80 millions d’habitants, dont en moyenne 16% utilisent Internet, ne peut qu’être un préjudice sérieux à l’économie nationale.

Des pertes à 8 chiffres subies en 20 jours

En l’espace de 20 jours de ce blackout total, l’économie congolaise aurait perdu en moyenne 64 374 738 USD soit un peu plus de 103 milliards de francs congolais. En moyenne, l’économie congolaise perdait  3 218 737 USD par jour. Un énorme manque à gagner pour une économie qui n’est pas en parfaite santé. Ces chiffres sont fournis par l’outil « The Cost of Internet Shutdown Tool » en sigle COST.  Il s’agit d’un outil développé par deux organisations, Netblocks Group et Internet Society, qui fonctionnent depuis le 10 décembre 2018, et dont le travail est d’aider à mesurer l’impact économique des coupures d’Internet, du blocage des médias sociaux ou de toute autre forme de censure sur Internet. Elles se basent sur les indicateurs régionaux des institutions telles que la Banque mondiale, l’Union internationale des télécommunications, Eurostat  et US Census. L’objectif derrière cette initiative est de convaincre les gouvernements à ne pas couper Internet

Personne pour payer les pots cassés

La connexion a été rétablie la nuit du 19 janvier dernier en RDC. Cependant, nombreux sont les dégâts subis par tous ceux qui utilisent Internet au quotidien pour leur travail, et même les fournisseurs d’accès à Internet,  FAI. Mais comme c’est l’habitude au pays de Lumumba, espérer un dédommagement par le gouvernement est une chimère. Les textes existants – comme la loi-cadre n°013/2002 sur les télécommunications – offrent au gouvernement congolais une marge de manœuvre de contrainte envers les fournisseurs d’accès à Internet sans vraiment protéger les utilisateurs ni les compagnies. Aucun dédommagement prévu par l’État congolais pour les grands perdants de ce shutdown, alors que les compagnies de télécoms ont remboursé les forfaits payés par leurs abonnés avant la coupure. Il est donc urgent que le pays se dote des lois suffisamment démocratiques pour protéger le droit de la population à l’utilisation d’Internet.

Article apparu en primer sur HabariRDC

The Fight Against Gender-based Violence Online in Africa is not a Fight Between Men and Women: Lessons on Human Rights From FIFAfrica18

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By Blaise Ndola

My participation in each edition of the Forum on Internet Freedom in Africa (FIFAfrica) has always been a learning curve in understanding certain issues and topics related to Internet Freedoms in Africa. For the 2018 forum, which was held in Accra, Ghana, I was more interested in participating in discussions and debate on equality and non-discrimination, with a focus on gender-based violence (GBV)

On the issue of the existence of GBV online in Africa, I was delighted to see almost all participants and panelists agree on the prevalence of this phenomenon on the African web.

 Victims response to GBV online

I was surprised to learn that in Africa, like in other parts of the world,the reactions of women victims of online GBV were the same. The most common being to ignore or block the perpetrators – a response that encourages impunity and more abuse. Some justify this reaction to religion, cultural norms or by the desire “not to embarrass loved ones”.

 The absence of adequate laws and policies to combat this phenomenon

The gap in denouncing of abuses is a reflection of the absence of legal provisions criminalizing gender-based violence online in Africa. In my country, the Democratic Republic of Congo, for example, there is no law or policy against stalking, revenge pornography or harassment online. This situation also discourages victims from reporting abuses knowing that no satisfactory action will be taken by law enforcement authorities. It is therefore necessary to continue advocacy work for the implementation of laws to protect vulnerable users such as women and children in Africa, while also undertaking sensitization efforts on safe and secure use of the internet and avenues for support for victims of GBV online.

 Is GBV online a case of women vs. men?

It is this point that has effectively transformed my approach to GBV online and I hope this has been the case for other participants. With the current trend towards aligning GBV into a fight between men and women,it was important to highlight the issue of proportionality. There are indeed some men who experience online harassment that can be likened to GBV, but the number is insignificant compared to that of women and girls victims. The rise of this trend is causing some men to become reticent or hostile in the fight against GBV online leaving women to fight alone.

Going forward, we will work to integrate more men into Rudi’s advocacy work for women and girls empowerment through ICT.

I would like to thank CIPESA and its partners for facilitating my participation at FIFAfric18. The notions learned, the elements of reflection acquired as well as the contacts made at all Forums participated in continue to serve us well in our work.

The first version of this article appeared here.

Un forum sur la paix et la cohésion sociale à Goma à la veille des élections entre acteurs politiques et membres de la société civile pour la paix et le relèvement.

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Dans le cadre du projet Solution pour la Paix et le Relèvement fiancé par l’USAID au travers son projet Solution pour la Paix et le relèvement, pendant quatre jours les acteurs politiques, membres de la société civile et du Cadre Provincial de Plaidoyer du Nord-Kivu sous la modération de la Communauté Economique des Pays de l’Afrique Centrale se réuniront pour traiter des importantes questions pour la cohésion sociale et la recherche de la paix.

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Plusieurs acteurs politiques de partis de la majorité au pouvoir comme des partis de l’opposition, des membres de l’administration publique et de la société civile venant de grandes villes du pays tous réuni à Goma à l’hôtel Cap Kivu ont traité en premier jour des questions très importantes allant de la présentation des plans de plaidoyer pour le développement certains territoires sous-développés de la province du Nord-Kivu, du rôle de la justice, de l’armée et des services de sécurités pendant la période de paix tout comme celle de guerre, des conflits fonciers qui seraient soutenus par des hommes politiques, du genre et de la participation des femmes dans le processus de paix et dans la vie politique jusqu’à la présentation des cahiers de charges des femmes et personnes marginalisées.

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Ce que personnellement j’ai trouvé d’important en ce premier jour du forum est son opportunité vu les élections qui approchent et qui devraient se dérouler dans un climat de paix et avec un niveau d’inclusion plus élevée des femmes et des personnes marginalisées que lors des dernières élections.  En plus, le débat était ouvert et tous les groupes des participants se sont exprimés sans peur ni retenue en présence des autorités politico-administratives.  Ces dernières ont aussi eu un droit de réponse. La marche vers une cohésion sociale est amorcée et devra aboutir avec l’implication de tous.

Le forum se poursuit pour les trois prochains jours, c’est à dire le 19, 20 et 21 septembre 2018 qui est la journée mondiale de la paix. Je profite de l’occasion pour encourager les participants à bien défendre les intérêts des groupes qu’ils représentent et qu’ils privilégient l’approche inclusive de toutes les communautés et couches de la population à la gestion de la chose publique et au processus de paix comme une des solutions pour la paix et le relèvement.

Suivez le déroulement du Forum sur le comptes twitter de USAID et de la BloGoma au moyen des mots clés #MonVoteMonDroit #NinaChaguwaKwaAmani  #MonVotemaPaix  #BloGoma.

Blaise Ndola

Ewezo Project: la DFJ propose une approche d’alphabétisation des femmes cultivatrices de cacao à Watalinga pour améliorer leur bien-être. Apprécions l’idée.

Source site web Ewezo Project

L’Organisation Eastern Congo Initiative et ses partenaires au travers Ewezo Project viennent de sélectionner six meilleurs projets parmi une trentaine  pour répondre au problème d’analphabétisme, avec ses effets collatéraux, des femmes de ménage et cultivatrices de cacao dans le territoire Beni à Watalinga. Trois de ces 6 projets vont être fiancés pour une durée de 3 ans si la base approuve leurs approches.  Ici l’approche de la DFJ.

Contexte du projet.

La partie Est et orientale de la République Démocratique du Congo regorge de nombreuses ressources naturelles suffisantes pour assurer le bien-être de ses habitants.  Cependant, depuis plus de 20 ans les multiples guerres ont empêché à cette population de jouir de ces ressources.  Au-delà des guerres, sont venus s’ajouter des défis talques ; l’inégalité des genres, privant les femmes d’accéder à l’éducation, les inégalités massives dans les chaines des valeurs, le manque des capitaux, etc.  l’analphabétisme est un des défis majeurs auquel font face les femmes cultivatrices de cacao dans cette partie du pays pour assurer leur bien être ainsi que celui de leurs familles. Notons que seul 36,8 % des femmes de Watalinga savent lire et écrire.

En quoi consiste ce projet-solution de la DFJ ?

Photo site web ewezo project

Nous venons de tracer un tableau de la situation du pays en général, du territoire de Beni et de la chefferie de Watalinga en particulier qu’il faudra par la suite confronter à l’approche, aux idées et à la solution de la Dynamique des Femmes Juristes qui a répondu à cet appel à projet « EWEZO » pour apporter une solution et soulager la souffrance des femmes de Watalinga.  Le projet consiste en trois principaux points :

  1. une alphabétisation fonctionnelle en utilisant l’approche des cercles reflects
  2. une alphabétisation juridique en utilisant l’approche basée sur les droits et les séries de formations sur les textes de droits en rapport avec les femmes, l’agriculture, l’accès à la terre et la participation dans les prises de décisions, etc.
  3. renforcement des connaissances sur le plaidoyer (pour être capable de rendre plus redevables les autorités, améliorer leurs conditions de vie et réduire leur vulnérabilité), le leadership féminin transformationnel et la participation active.

Est-elle efficace cette idée?

La DFJ est une organisation non gouvernementale avec une expérience dans le secteur de plaidoyer et des droits des femmes.  Mais ici il est question de trouver une approche qui va résoudre les problèmes auxquels font face les femmes de ménages de Watalinga et agricultrices de Cacao suite au fait qu’elles ne savent pas lire et écrire pour la plupart.

La DJF elle-même trouve son approche unique et efficace en ce sens : « Notre idée est unique, car elle touche la question de l’alphabétisation de manière plus large (inclusive des dimensions diverses de connaissance notamment l’instruction de base, l’instruction des droits, renforcement du pouvoir d’action et d’influence); utile et pertinente (nécessaire selon les besoins et liée aux activités quotidiennes) ».

Faut-il l’adapter, la rejeter ou la réorienter ?

Selon toujours la Dynamique des femmes Juristes, les bénéficiaires finaux sont les femmes des ménages des associations des cultivatrices de cacao de la chefferie de Watalinga. Une cible de 15 femmes sera touchée dans chaque groupement pour suivre de manière complète les trois piliers d’actions proposées

L’ONG Eastern Congo Initiative et EcomFoundation ont besoin de recueillir les avis des autres experts dans le domaine de l’éducation mais aussi de la communauté de base, qui maitrise bien les problèmes et réalités du terrain, pour donner leurs appréciations.  La Blogosphère gomatracienne entant qu’un groupe des jeunes blogueurs, web influencer et défenseurs des droits humains, saluons cette façons de consulter la base et sommes prêts à recueillir les avis de la communauté et de les présenter aux concernés pour qu’ils financent un projet qui répondra au vrai problème de la communauté.  Pour lire tout le projet en entièreté, veuillez cliquer ici et rejoindre les discussions dans le groupe facebook du projet.

Blaise Ndola

Safer Internet Day ou la journée de l’internet sûr et sans crainte: les enfants en République Démocratique du Congo ne sont pas protégés sur Internet.

Tous les 6 février, le monde entier célèbre la journée de l’internet sans crainte. Une occasion pour plaider en faveur d’un internet meilleur en encourageant les bonnes pratiques et condamnant les mauvaises. En cette occasion, j’ai conduit une séance de discussion sur la « présence en ligne ». Il aurait fallu parler des dangers et menaces qu’il y a sur internet pour qu’en fin je réalise combien les internautes congolais sont orphelins sur internet, surtout les moins âgés. Les enfants sont jetés dans ce grand océan où seuls les plus forts et avisés survivent. Aucune loi, aucun mécanisme à ma connaissance ne protège ni n’éduque les enfants congolais sur internet. Il faut agir pour espérer un internet meilleur.

@BlaiseNdola

Des jeunes congolais à la #SaferInternetDay2018 à #Goma #RDC

Cette année, 2018, le thème était, « Un meilleur internet commence avec vous ». Les internautes réfléchissaient sur les pratiques à encourager pour l’avènement d’un internet meilleur. Dans plus de 180 pays, le Safer Internet Day a été célébré sous différents formats avec comme cible principale, les jeunes et les enfants. À Goma, en RDC, Rudi International a organisé une journée de réflexion avec des jeunes et enfants venu des écoles et des universités de la place pour réfléchir sur la présence en ligne. L’objectif était de savoir ce que les jeunes et enfants font le plus souvent en ligne, de sensibiliser ces derniers sur les menaces et les opportunités qu’il y a en ligne, de leur apprendre quelques règles de précaution pour se protéger en ligne et en fin de les appeler à ne privilégier que les bonnes pratiques dans leur utilisation d’internet.

@BlaiseNdola entrain de parler aux jeunes de #Goma en #RDC en l'occasion de la #SaferInternetDay

J’ai été particulièrement surpris par les interventions des plus jeunes. Deux enfants, que j’appelle Luc et Lucienne vont faire ma journée. Ils ont tous deux en moyenne 14 ans et utilisent déjà internet. Sur la première ligne à ma droite, Luc, son badge sur le cou et stylo en main prenant notes attire mon attention. Je me tourne vers lui et lui demande ce qu’il fait sur internet.  Il dépose son stylo et me fixe sans hésitations : « Je fais des recherches pour mes devoirs, trouver des informations sur me stars de foot et de musique ainsi que tout ce que je veux ». Je me dis qu’il faut être plus direct peut-être. Lucienne était presque dans la même position que Luc mais à ma gauche, avec elle je suis direct : quand tu tombes sur du contenu adulte « pornographique» sur un site web, quelle est ta réaction?  Elle était aussi directe : « normal, je vais visualiser». Puis elle renchérie : « je ne trouve pas de danger vu qu’on en parle même à l’école entre amies et pendant le cours d’éducation à la santé, je pourrai donc voir ce que l’on nous enseigne ». Cette dernière m’avait mis k.o, mais je devrais tenir et conduire la séance jusqu’au bout.

Deux enfants mineurs congolais utilisant internet. Credit Photo Daniel Bitita, Rudi International

Même en parlant d’autres sujets dans la suite, au fond de moi, je ne cessais pas de penser à tous les enfants qui peuvent accéder à toute sorte de contenu en ligne. Un autre fait, aucun de ces enfants ou jeunes n’étaient pas pour l’idée de laisser leurs ‘’responsables » contrôler le contenu auquel ils accèdent sur internet. à l’ère du terrorisme, de l’exploitation sexuelle et diversification des choix et orientations sexuelles sur internet, les enfants, encore incapables de faire des choix réfléchis sont les premières cibles de toute sorte de prédateurs. Je suis pour l’accès à tous à internet, mais pour le contrôle du contenu auquel accèdent les enfants. La communauté des internautes fait tout pour rendre cet espace meilleur, mais les futures générations devront y participer. Malheureusement, en République Démocratique du Congo, il n’existe pas des mécanismes protégeant les enfants en ligne. Ils sont à la merci de l’internet et sont nécessairement influencés par son contenu. Les textes régissant les secteurs des NTIC au Congo sont vieux de 16 ans et muets quant aux aspects liés à la protection des enfants en ligne malgré toutes les conventions protégeant l’enfant dont la RDC fait partie.

Il faut sauver la future génération des internautes congolais des griffes des prédateurs internautes.  sous d’autres cieux les enfants sont protegés et sont avisés sur les questions de securité en ligne. Mais comment rendre cela une priorité?

Blaise Ndola

Quand l’église devient la bête noire du pouvoir de Kinshasa.

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Textes compilés par Jean-Fraterne Ruyange

Dans son texte, Fraterne nous présente le synopsis du film retraçant la galère de la Majorité Présidentielle face à l’évêque protestant :

En « guerre déclarée » contre l’Église catholique, les politiques de la RDC se sont réfugiés chez les protestants pour honorer la mémoire des héros nationaux Laurent-Desiré Kabila et Patrice-Emery Lumumba. Par surprise, ici aussi l’orage a frappé. Les cieux se sont assombris pour la famille politique de Kabila, comme si la trajectoire d’un ouragan qui ne cherchait qu’à s’abattre sur elle était à ses trousses.

En trébuchant sur Mosengwo, la Kabilie est tombé sur un EKOFO faisant de son homélie en une excellente leçon de patriotisme. Avec des mots clairs et sans détours, telles des claques pour remettre les neurones de la classe politique en place, l’évêque protestant a donné un contenu magistral à l’adjectif « médiocre ».

Cette vérité sortie nue du puits était de nature à mettre à plat les batteries de la MP. Après la défaillance de l’opposition et des mouvement citoyens, la révolution tant attendue en RDC viendra-t-elle finalement de l’église ?

La révolution viendra t-elle de l’Église? s’interroge Innocent Buchu.

L’attachement de l’Église au Peuple congolais est visiblement une réalité souhaitée. un besoin, une illumination, un trajectoire de la lumière vers un pays plus beau qu’avant. Les beaux et longs discours des politiciens sont obsolètes. Même sans microscope on sait reconnaître que le peuple n’a plus confiance en eux. C’est normal, lentement, péniblement le peuple a tout compris.

Ils ont signé l’accord et n’ont pas eu le temps ni le courage de l’expliquer au peuple. Les politiques ont faillis à leur mission, les mouvements citoyens sont aussi abattus. Ils dispersent leur énergie dans des luttes aux buts partagés pour finir en « bagatelles ». La situation politique de la RDC inquiète jusqu’à réveiller même les plus mous et le plus dociles. « Seul qui ne vit pas au Congo peut se taire »! L’Église vient ménager le village à fin d’être au milieu comme il se doit.

Toutes ces phrases qui tourmentent la quiétude du pouvoir étaient imprévisibles surtout venant de la part de l’ECC. C’est en tremblant que les membres de la MP présents dans la messe ont reçu la parole édifiante du Monseigneur EKOFO. C’est un combat, une lutte pour la lumière et la vérité. Un bon exemple de la non violence, il ne suffit pas de le dire mais de le vivre.

La constitution, l’accord, la Bible c’est pareil! On ne libère pas un peuple, le peuple se libère !

De sa part, Blaise Ndola n’appuie pas cette confusion qui vient s’imposer entre « foi » et « positionnement politique » :

Je voudrais plutôt appeler ici à dissocier la « foi » des couleurs politiques ou bien le positionnement politique au pays actuellement. Il est évident que le comité de coordination des Laïcs, une institution reconnue au sein de l’Archidiocèse de Kinshasa, était la première institution à caractère religieuse à se lancer ouvertement sur ce terrain au travers de l’opération « Trompette de Jéricho » lancée en collaboration avec certains mouvements citoyens. Toute l’église catholique, à travers ses différentes diocèses et paroisses, n’avait pas suivi ce mot d’ordre. Je me rappelle même des propos du Monseigneur Marcel UTEMBI, président de la CENCO et Archevêque de Kisangani, qui avait dit que les réalités se diffèrent pour chaque diocèse et que chez lui à Kisangani les cloches n’allait pas sonner.

Dire ici que le positionnement par rapport à la situation politique actuelle du pays était liée à l’appartenance à une quelconque foi ne serait pas logique. Tous les catholiques n’ont pas la même position quant à ce. Récemment, le Monseigneur Jean-François EKOFO, lors de la messe en mémoire des héros nationaux a aussi pris position en dénonçant même l’inexistence de l’État au Congo.

Dans son camp, appelé le camp des protestants, il est aussi loin de faire l’unanimité. Certains pasteurs des églises dits « de réveil » continuent d’apporter leur soutien indéfectible aux actuels autorités du pays. Il ne serait pas donc question de « foi » mais plutôt une question de perception personnelle de la situation. Sans oublier que les dits responsables des églises qui prennent position, influencent plus d’un de leurs fidèles.

Chez les catholiques comme chez les protestants, les propos des leaders religieux ne sont pas encore unanimes. Aussi, les deux grands regroupements religieux majoritaires au pays ne sont pas les seuls. D’autres regroupements religieux jusqu’à preuve du contraire soutiendraient encore le régime en place.

Dans son texte, Bienfait Akilimali, quant à lui, trouve la voie de sortie dans ce virage de l’activisme du civil à l’activisme religieux :

De l’huile sur le feu. Entre majorité et opposition, l’église a fait son choix. Après que les anti-Kabila dans toutes leurs couleurs (RASSOP; mouvements citoyens, société civile) aient essayé, en vain, toutes les démarches pour mener à l’alternance démocratique, c’est bien le tour des confessions religieuses. De l’activisme « civil » à l’activisme « religieux »; ne serait-ce pas une voie vers la solution ?

Les hommes de Dieu (évêques et pasteurs) vexés par « la mauvaise foi » du pouvoir manifestent leur dégoût. Désormais ils ne loupent pas l’occasion d’exprimer leur engagement aux coté du peuple chaque fois que les yeux et les oreilles se tendent vers eux. C’est, sans nul doute leur nouvelle stratégie. Ils estiment qu’il est temps que le pouvoir soit rendu au souverain premier, le peuple, pour qu’il se choisisse d’autres représentants pour le bien de tous.

Sharing is caring!

La premiere version de l’Article collectif est apparue sur le blog de Jean Fraterne.

 

La révision de la loi sur la nationalité congolaise s’impose

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Il existe en RDC des questions qui font polémique et qui divisent les politiciens congolais. C’est le cas de la nationalité congolaise. Ce pays, riche et très vaste, partage ses frontières avec neuf autres pays voisins. La nationalité congolaise est donc une question sensible en RDC. On y accorde de l’importance selon les temps et les circonstances !

Par Blaise Ndola

À la veille des élections, la question de nationalité revient encore pour servir des intérêts politiciens dont le peuple, souverain primaire,  ne tire aucun dividende. Ceux qui étaient Congolais hier ne le sont plus aujourd’hui. Demain encore, les Congolais d’aujourd’hui, une fois de nouveaux intérêts en jeux, risquent de ne plus voir leur « congolité » acceptée par leurs frères, et ainsi de suite. Un cercle vicieux incompréhensible. Non seulement ce débat fait la honte de ce grand pays qu’est la RDC, mais aussi nous enregistrons un manque à gagner en termes de fuite de cerveaux. Des Congolais ayant pris une deuxième nationalité sont ainsi exclus alors que leurs capitaux amassés à l’étranger auraient pu bénéficier au pays.

Vous êtes Congolais quand c’est dans l’intérêt du régime

Aujourd’hui plusieurs Congolais ayant une double nationalité ont occupé ou continuent à occuper des postes à responsabilité au sein des institutions étatiques. Normal quand vous êtes en bons termes avec le régime. Une fois passé à l’opposition comme Katumbi, la double nationalité devient une infraction. L’exclusivité et l’unicité de la nationalité congolaise ne sont donc pas respectées par les politiques. C’est devenu une question à géométrie variable.

Le candidat de la Dynamique de l’opposition, Martin Fayulu, lors de la présentation de son projet de société, soulève le débat. D’après lui, la nationalité congolaise pourrait être détenue concurremment avec une autre, mais pas avec celles de neuf pays voisins de la RDC ! L’opposant ajoute ainsi un élément de plus à cette équation, car le plus souvent, c’est avec nos pays limitrophes que se posent nos problèmes de nationalité. Mais sa proposition est-elle une solution idéale et pacifiste ?

Et si on révisait la loi

Malgré le fait qu’elle est définie par la loi 04/024 du 12 novembre 2004 à son article 1er et par la Constitution congolaise du 18 février 2006, article 10e, la question de la nationalité congolaise déchire la nation, et j’estime qu’il est temps d’en parler à cœur ouvert entre fils et filles du pays. Pourquoi ne pas réviser la loi et donner la chance à tout le monde ? L’identité congolaise ne devrait plus servir de motif de division et de troubles pour des intérêts égoïstes entre acteurs politiques, mais plutôt devrait être une raison d’inclusion, de cohésion nationale et de développement.

La nationalité est aussi définie comme un ensemble de caractères propres à une nation. Ces caractères ne peuvent être ôtés à une personne devant une cour ou un tribunal ou par le fait qu’elle devient membre de l’opposition ou du parti au pouvoir. C’est également des caractères difficiles à attacher à une couleur de peau, une langue ou une morphologie. Le droit international ne prône pas l’apatridie.

Blaise Ndola

Article apparu sur Habari RDC en premier.

EWEZO PROJECT : L’idée de Children’s Voice

Idée/Solution à analyser.

NOUVEL ANGLE

ECI en partenariat avec ECOM vas travailler avec des organisations locales congolaises, sur trois prochaines années, qui auront une approche innovatrice pour améliorer le bien-être des femmes et de leurs familles à Watalinga. Le projet Ewezo cherche à augmenter le nombre de femmes capables de lire et d’écrire à Watalinga. Dans cet article, nous vous présentons en l’idée de Children’s Voici, une des six organisations sélectionnée pour dernière phase du projet.

Par Akilimali Saleh

ECI Ewezo project Vu d’une femme avec ses pairs. Ph. ECI

Cette ONG explique que la chefferie de Watalinga est à environ 90 km de la ville de Beni, en territoire de Beni, en province du Nord Kivu. La région est bien reconnue grâce à la culture de cacao, café et vanille. L’enclavement de Watalinga et l’occupation des rebelles causent la pauvreté et l’insuffisance dans l’éducation de la population. Plus encore chez les femmes.

L’approche de Children’s Voice est…

Voir l’article original 308 mots de plus

EwezoProject : Umoja In Action propose le regroupement des femmes selon leurs rapprochements dans l’apprentissage de la lecture et écriture.

SKY AFRIKA

Dans le cadre du projet Ewezo, l’Ong Eastern Congo Initiative (ECI) en partenariat avec EcomFondation avait lancé l’appel à idée pour résoudre le problème d’analphabétisme des femmes cultivatrices de Cacao dans la chefferie de Watalinga, territoire de Beni dans le NordKivu. C’était dans le but de trouver trois bonnes idées à appliquer afin d’offrir aux bénéficiaires un service utile. Six organisations, dont Umoja In Action ont souscrit à cet appel à idée. Je vous partage ici des extraits des idées proposés par l’Organisation Umoja In Action.

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Dans la présentation du problème, des femmes de Watalinga Umoja explique :
En RD Congo, les femmes sont moins alphabétisées que les hommes. Selon les enquêtes MICS 1-2 et les Enquêtes EDS1-2-3 montrent que depuis 1995jusqu’ en 2010-2013, sur l’ensemble du pays, le taux d’alphabétisation était de 58,9%. Celui des femmes était de 51% par rapport à celui des hommes qui était de plus…

Voir l’article original 341 mots de plus

Rudi International New Membership and Interview with the Association for Progressive Communication.

Rudi International

We are pleased to announce our membership in the organization and network called Association for Progressive Communication, APC in short. After a rigorous membership application process that lasted about a year, Rudi International is officially a member of one of the largest networks in the Information and Communication Technologies and Human Rights sectors in the world.

The APC’s overall vision is that « All people have easy and affordable access to a free and open internet to improve their lives and create a more just world».  We, at Rudi International, share this vision and have expressed the wish to participate globally together with all members of this network in the pursuit of that vision.

Thanks to this membership, two of Rudi International members will serve on the APC council and thus add a new value to the work of this collective with our grassroots experience in the fields…

Voir l’article original 231 mots de plus