La révision de la loi sur la nationalité congolaise s’impose

DRC Flag By Blaise Ndola

Il existe en RDC des questions qui font polémique et qui divisent les politiciens congolais. C’est le cas de la nationalité congolaise. Ce pays, riche et très vaste, partage ses frontières avec neuf autres pays voisins. La nationalité congolaise est donc une question sensible en RDC. On y accorde de l’importance selon les temps et les circonstances !

Par Blaise Ndola

À la veille des élections, la question de nationalité revient encore pour servir des intérêts politiciens dont le peuple, souverain primaire,  ne tire aucun dividende. Ceux qui étaient Congolais hier ne le sont plus aujourd’hui. Demain encore, les Congolais d’aujourd’hui, une fois de nouveaux intérêts en jeux, risquent de ne plus voir leur « congolité » acceptée par leurs frères, et ainsi de suite. Un cercle vicieux incompréhensible. Non seulement ce débat fait la honte de ce grand pays qu’est la RDC, mais aussi nous enregistrons un manque à gagner en termes de fuite de cerveaux. Des Congolais ayant pris une deuxième nationalité sont ainsi exclus alors que leurs capitaux amassés à l’étranger auraient pu bénéficier au pays.

Vous êtes Congolais quand c’est dans l’intérêt du régime

Aujourd’hui plusieurs Congolais ayant une double nationalité ont occupé ou continuent à occuper des postes à responsabilité au sein des institutions étatiques. Normal quand vous êtes en bons termes avec le régime. Une fois passé à l’opposition comme Katumbi, la double nationalité devient une infraction. L’exclusivité et l’unicité de la nationalité congolaise ne sont donc pas respectées par les politiques. C’est devenu une question à géométrie variable.

Le candidat de la Dynamique de l’opposition, Martin Fayulu, lors de la présentation de son projet de société, soulève le débat. D’après lui, la nationalité congolaise pourrait être détenue concurremment avec une autre, mais pas avec celles de neuf pays voisins de la RDC ! L’opposant ajoute ainsi un élément de plus à cette équation, car le plus souvent, c’est avec nos pays limitrophes que se posent nos problèmes de nationalité. Mais sa proposition est-elle une solution idéale et pacifiste ?

Et si on révisait la loi

Malgré le fait qu’elle est définie par la loi 04/024 du 12 novembre 2004 à son article 1er et par la Constitution congolaise du 18 février 2006, article 10e, la question de la nationalité congolaise déchire la nation, et j’estime qu’il est temps d’en parler à cœur ouvert entre fils et filles du pays. Pourquoi ne pas réviser la loi et donner la chance à tout le monde ? L’identité congolaise ne devrait plus servir de motif de division et de troubles pour des intérêts égoïstes entre acteurs politiques, mais plutôt devrait être une raison d’inclusion, de cohésion nationale et de développement.

La nationalité est aussi définie comme un ensemble de caractères propres à une nation. Ces caractères ne peuvent être ôtés à une personne devant une cour ou un tribunal ou par le fait qu’elle devient membre de l’opposition ou du parti au pouvoir. C’est également des caractères difficiles à attacher à une couleur de peau, une langue ou une morphologie. Le droit international ne prône pas l’apatridie.

Blaise Ndola

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EWEZO PROJECT : L’idée de Children’s Voice

Idée/Solution à analyser.

NOUVEL ANGLE

ECI en partenariat avec ECOM vas travailler avec des organisations locales congolaises, sur trois prochaines années, qui auront une approche innovatrice pour améliorer le bien-être des femmes et de leurs familles à Watalinga. Le projet Ewezo cherche à augmenter le nombre de femmes capables de lire et d’écrire à Watalinga. Dans cet article, nous vous présentons en l’idée de Children’s Voici, une des six organisations sélectionnée pour dernière phase du projet.

Par Akilimali Saleh

ECI Ewezo project Vu d’une femme avec ses pairs. Ph. ECI

Cette ONG explique que la chefferie de Watalinga est à environ 90 km de la ville de Beni, en territoire de Beni, en province du Nord Kivu. La région est bien reconnue grâce à la culture de cacao, café et vanille. L’enclavement de Watalinga et l’occupation des rebelles causent la pauvreté et l’insuffisance dans l’éducation de la population. Plus encore chez les femmes.

L’approche de Children’s Voice est…

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EwezoProject : Umoja In Action propose le regroupement des femmes selon leurs rapprochements dans l’apprentissage de la lecture et écriture.

SKY AFRIKA

Dans le cadre du projet Ewezo, l’Ong Eastern Congo Initiative (ECI) en partenariat avec EcomFondation avait lancé l’appel à idée pour résoudre le problème d’analphabétisme des femmes cultivatrices de Cacao dans la chefferie de Watalinga, territoire de Beni dans le NordKivu. C’était dans le but de trouver trois bonnes idées à appliquer afin d’offrir aux bénéficiaires un service utile. Six organisations, dont Umoja In Action ont souscrit à cet appel à idée. Je vous partage ici des extraits des idées proposés par l’Organisation Umoja In Action.

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Dans la présentation du problème, des femmes de Watalinga Umoja explique :
En RD Congo, les femmes sont moins alphabétisées que les hommes. Selon les enquêtes MICS 1-2 et les Enquêtes EDS1-2-3 montrent que depuis 1995jusqu’ en 2010-2013, sur l’ensemble du pays, le taux d’alphabétisation était de 58,9%. Celui des femmes était de 51% par rapport à celui des hommes qui était de plus…

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Ewezo Project: la DFJ propose une approche d’alphabétisation des femmes cultivatrices de cacao à Watalinga pour améliorer leur bien-être. Apprécions l’idée.

Source site web Ewezo Project

L’Organisation Eastern Congo Initiative et ses partenaires au travers Ewezo Project viennent de sélectionner six meilleurs projets parmi une trentaine  pour répondre au problème d’analphabétisme, avec ses effets collatéraux, des femmes de ménage et cultivatrices de cacao dans le territoire Beni à Watalinga. Trois de ces 6 projets vont être fiancés pour une durée de 3 ans si la base approuve leurs approches.  Ici l’approche de la DFJ.

Contexte du projet.

La partie Est et orientale de la République Démocratique du Congo regorge de nombreuses ressources naturelles suffisantes pour assurer le bien-être de ses habitants.  Cependant, depuis plus de 20 ans les multiples guerres ont empêché à cette population de jouir de ces ressources.  Au-delà des guerres, sont venus s’ajouter des défis talques ; l’inégalité des genres, privant les femmes d’accéder à l’éducation, les inégalités massives dans les chaines des valeurs, le manque des capitaux, etc.  l’analphabétisme est un des défis majeurs auquel font face les femmes cultivatrices de cacao dans cette partie du pays pour assurer leur bien être ainsi que celui de leurs familles. Notons que seul 36,8 % des femmes de Watalinga savent lire et écrire.

En quoi consiste ce projet-solution de la DFJ ?

Photo site web ewezo project

Nous venons de tracer un tableau de la situation du pays en général, du territoire de Beni et de la chefferie de Watalinga en particulier qu’il faudra par la suite confronter à l’approche, aux idées et à la solution de la Dynamique des Femmes Juristes qui a répondu à cet appel à projet « EWEZO » pour apporter une solution et soulager la souffrance des femmes de Watalinga.  Le projet consiste en trois principaux points :

  1. une alphabétisation fonctionnelle en utilisant l’approche des cercles reflects
  2. une alphabétisation juridique en utilisant l’approche basée sur les droits et les séries de formations sur les textes de droits en rapport avec les femmes, l’agriculture, l’accès à la terre et la participation dans les prises de décisions, etc.
  3. renforcement des connaissances sur le plaidoyer (pour être capable de rendre plus redevables les autorités, améliorer leurs conditions de vie et réduire leur vulnérabilité), le leadership féminin transformationnel et la participation active.

Est-elle efficace cette idée?

La DFJ est une organisation non gouvernementale avec une expérience dans le secteur de plaidoyer et des droits des femmes.  Mais ici il est question de trouver une approche qui va résoudre les problèmes auxquels font face les femmes de ménages de Watalinga et agricultrices de Cacao suite au fait qu’elles ne savent pas lire et écrire pour la plupart.

La DJF elle-même trouve son approche unique et efficace en ce sens : « Notre idée est unique, car elle touche la question de l’alphabétisation de manière plus large (inclusive des dimensions diverses de connaissance notamment l’instruction de base, l’instruction des droits, renforcement du pouvoir d’action et d’influence); utile et pertinente (nécessaire selon les besoins et liée aux activités quotidiennes) ».

Faut-il l’adapter, la rejeter ou la réorienter ?

Selon toujours la Dynamique des femmes Juristes, les bénéficiaires finaux sont les femmes des ménages des associations des cultivatrices de cacao de la chefferie de Watalinga. Une cible de 15 femmes sera touchée dans chaque groupement pour suivre de manière complète les trois piliers d’actions proposées

L’ONG Eastern Congo Initiative et EcomFoundation ont besoin de recueillir les avis des autres experts dans le domaine de l’éducation mais aussi de la communauté de base, qui maitrise bien les problèmes et réalités du terrain, pour donner leurs appréciations.  La Blogosphère gomatracienne entant qu’un groupe des jeunes blogueurs, web influencer et défenseurs des droits humains, saluons cette façons de consulter la base et sommes prêts à recueillir les avis de la communauté et de les présenter aux concernés pour qu’ils financent un projet qui répondra au vrai problème de la communauté.  Pour lire tout le projet en entièreté, veuillez cliquer ici et rejoindre les discussions dans le groupe facebook du projet.

Blaise Ndola

Rudi International New Membership and Interview with the Association for Progressive Communication.

Rudi International

We are pleased to announce our membership in the organization and network called Association for Progressive Communication, APC in short. After a rigorous membership application process that lasted about a year, Rudi International is officially a member of one of the largest networks in the Information and Communication Technologies and Human Rights sectors in the world.

The APC’s overall vision is that « All people have easy and affordable access to a free and open internet to improve their lives and create a more just world».  We, at Rudi International, share this vision and have expressed the wish to participate globally together with all members of this network in the pursuit of that vision.

Thanks to this membership, two of Rudi International members will serve on the APC council and thus add a new value to the work of this collective with our grassroots experience in the fields…

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A Goma, de l’électricité seulement pour les officiels

En RDC et plus particulièrement à Goma, nous avons souvent des problèmes d’électricité. Mais mon quartier est une exception. Il y a une rareté des coupures intempestives d’électricité. Sans doute grâce à la magie des officiels…

J’habite un quartier résidentiel de la ville de Goma. Nous sommes desservis en électricité par la même cabine électrique que la résidence de la première dame de la république. Trois autres hôtels de luxe, situés juste à côté, accueillent souvent des réunions et des conférences.

Leur présence dans la ville apporte des changements. Mais malheureusement, tous ces changements disparaissent après le passage des officiels. Sans suivre les informations à la radio, deux nuits successives dans le noir me suffisent pour savoir le départ du Raïs, de la première dame et des autres officiels de passage dans la ville.

Une série d’interrogations

Ces officiels sont-ils aussi électriciens et sont-ils de passage pour résoudre les pannes de la SNEL (Société nationale d’électricité) ?

Ce qui est sûr, c’est que dans mon quartier, la présence du Président de la république donne des moments de joie et de détentes avant que tout ne redevienne « normal » après son départ !

Vivre à côté des officiels, c’est la fête !

Cette situation s’observe aussi dans d’autres quartiers de la ville où habitent des officiels en permanence. Tous les voisins, citoyens ordinaires bénéficient de certains privilèges au détriment du bas peuple, qui paye le prix en subissant des semaines sans eau ni électricité.

Le secteur de l’électricité n’est pas le seul à s’améliorer avec la présence des officiels. Les routes aussi sont bien meilleurs. Elles redeviennent propres et bien arrosées afin d’éviter la poussière. Comme par miracle, les chantiers reprennent et des policiers s’alignent avec des tenues neuves sur chaque rond point.

Mon rêve serait que toute la province soit équipée d’électricité et de routes entretenues même quand il n’y a pas d’officiels de passage !

Blaise Ndola (@BlaiseNdola)

La version originale de l’article est sur le site HabariRDC sur le lien suivant: http://habarirdc.net/a-goma-de-lelectricite-officiels/

Geno-Cost: la communauté Congolaise commémore ses morts

Il etait une fois…un certain 2 aout… voici comment nous avons comemorés nos morts et comment nous comptons continuer cette lutte.

Congolese Action Youth Platform

genocost candle

République Démocratique du Congo, le 2 aout 1998, le ciel se noircit et le grand Congo s’agenouit. Une invasion par certains de ses voisins mettra à genou ce grand éléphant au centre de l’Afrique. Tout commence dans la partie Est. Le feu se propage petit à petit dans tout le pays et aucun congolais ne dira qu’il n’a pas senti l’effet de cette guerre. Des armées

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Quel avenir pour mon Pays la RDC? Les universités donnent-elles de l’espoir ?

La République Démocratique du Congo fait face à beaucoup des problèmes. Les dirigeants actuels font ce qu’ils peuvent et sont vus comme défaillants. Tous les yeux sont tournés vers les futures cadres (universitaires) qui fairont la relève. Mais ces universités, pour la plus part connaissent les même maux qui rongent le pays: tribalisme, corruption, tricherie, désordre, incompétence, etc. Un changement est nécessaire pour espérer à un avenir radieux.

Un complexe universitaire à Goma.  Plus de 4 universités se trouvent dans ce même bâtiment.

Un complexe universitaire à Goma. Plus de 4 universités se trouvent dans ce même bâtiment.

Ce matin, en venant à mon Université pour mes recherches, j’ai pris un temps pour observer mon université. Debout dans la cours de celle-ci, je pouvais observer des vas et viens de étudiants pendant les heures des cours. Des petits groupuscules ici et là. Des sachets des bonbons, biscuits jetés à même la terre. L’air colorié par la poussière sortant de la rue, d’une route non construite juste devant le campus.

Un grand bâtiment datant des années 1950 devant moi. Des fenêtres avec juste quelques vitres, certains carreaux avec des moitiés des vitres. Dans certains auditoires, on pouvait observer des Enseignants qui donnent cours. Des Etudiants assis sur des bancs en bon état, d’autres sur des moitiés des bancs et d’autres debout suivant le Professeur et d’autres entrains de causer.

Voilà un peu l’ambiance qui règne dans mon université. Une université publique il faut le rappeler. C’est sur ses étudiants que repose l’avenir du pays. Certains disent que l’on ne fait que ce que l’on a en tête ou que ce que l’on connaît comme bon ou comme normal. Pour nous, c’est normal d’étudier dans une salle de classe sans vitres, sans chaises, électricité et pleine de la poussière.   De passer nos pauses sur une cours sur laquelle nous jetons nos sachets des bonbons, respirons la poussière venant de la route juste devant l’université. Des étudiants qui ne relisent pas leurs notes, qui ne font que croire en des réseaux (dans ce contexte : groupe de tricheurs) et en la corruption.

Des vitres  du complexe.  Ils sont dans cet état suite aux bagarres entre étudiants.

Des vitres du complexe. Ils sont dans cet état suite aux bagarres entre étudiants.

Des étudiants qui sont prêt à verser le sang pour des motifs tribaux. Je viens de passer 5 ans à l’Université, et chaque année je dois assister à des bagarres entre étudiants des différentes tribus se soldant par des morts ou des blessés, des incendies des bureaux ou des bancs, des casses des vitres et des tableaux.

C’est de cette manière que ces cadres de demain pourront diriger le pays. Si nous essayons un peu de projeter notre pays dans 10 ans on aura quoi ? Un pays avec des bureaux non entretenus (sans vitres, sans poubelles, latrines, etc..), des responsables incompétents car ils passaient des promotions à l’aide des réseaux et de la corruption, des détournements, des responsables corruptibles.

Que donnons-nous comme espoir à nos parents, à la Nation, qui fondent leur espérance sur nous? Ils attendent de nous un esprit patriote, travailleur, responsable et soucieux de développement. Mais actuellement, des motards, pousspousseurs, manutentionnaires qui pour la plus part sont des illettrés se ventent être plus juste, polis, calme et sage que les universitaires. Ceci n’est pas pour toutes les universités, ni pour tous les étudiants mais pour la plupart d’après mon constat. Cette image des universitaires comme des détenteurs du savoir, des éclaireurs de la société, des messies pour l’avenir est en train de se perdre.

L’heure n’est pas d’établir les responsabilités, mais d’appeler d’abord à la conscience de tous. Des Professeurs se donnent pour préparer ces futures cadres dans ces conditions difficiles. Des Etudiants s’attaquent aux vitres, aux bancs, aux installations électriques quand ils réclament leurs droits ou vengent leurs tribus. Le gouvernement nous promet depuis longtemps l’amélioration des conditions de vies, la construction des routes, la paye des bourses d’études, la construction des universités modernes, etc…. Tout un chacun a donc sa part de responsabilité vis-à-vis de l’état actuel des choses.

L’avenir de la nation congolaise sombrera de plus en plus dans l’incertitude si d’abord nous universitaires ne changeons pas.

Blaise Ndola